Il n'y a qu'eux. Tu pètes un cable. Tu passes 5' avec eux, et t'as l'impression que t'es le plus heureux des hommes. Que leur sourire lorsque leurs petites billes brunes, bleues, grises, vertes, noires sondent ton âme, t'empêche de te déguiser. Fait fondre cette douleur constante que tu ressens dans tes tripes. Ta colère s'enfuie, elle n'a plus de sens. Le pire, c'est que t'as cherché à fuir, mais leur 6ème sens est le plus fort, ils le savent, et tu ne peux lutter.

Fuir, parce que tu sais. Tu sais que tu vas, pour ces moments tout oublier, mais ta conscience t'empêche de t'évader, puis sous les coups de tendresse, finalement, pourquoi pas? Ce n'est ni de la lâcheté, ni de la trahison....Ce n'est que du bonheur brut, et parce que tu sais que le bonheur a une durée de vie limité, tu te demandes ce qui est le mieux...

Le vivre pleinement, en consommer chaque goutte, sentir cette chaleur d'amour et de tendresse t'envahir, écouter ces rires communicatifs, avec comme prix, la chute parfois mortelle lorsque la réalité te revient en pleine gueule. A travers cette douleur lancinante décuplée, balayant ce bonheur éphémère mais présent, par un déchirement, comme si elle cherchait à te faire payer son absence...

Ou bien, ne pas le vivre. Jouer la fuite. Résister, feindre l'indifférence. Laisser le courant sourd de la douleur continuer de te labourer doucement les tripes te consumant petit à petit....

Quel choix.

Alors tu les  prends dans tes bras, tu les laisses se jeter sur toi, et tu retiens des larmes.....

Fais chier, faut atterrir. Merci les enfants pour ce WE merveilleux.