L'heure passe....La clepsydre se vide...Doucement, imperceptiblement....

Chaque aiguille du temps s'enfonce et repasse par ce même chemin, infiniment, sans se préoccuper de savoir si tes propres pas suivent. Dans  cette trace que laisse chaque individu du passé, tu es invisible. Mais qu'importe? Est-ce le passé qui compte ou l'avenir? Mais, autant le passé est telle une marre opaque que tu as traversée dans une douleur insoutenable, autant l'avenir et l'inconnu te pressent, t'excitent et t'enthousiasment. Car d'un pire avenir que ton passé tu ne pourras vivre....Ou bien brièvement....Alors que craindre? Si ce ne sont que tes démons du passé?

Et ceux-là, ne sont pas loin...En embuscade, à chaque coin de rue, chaque onde téléphonique, chaque "1" et"0" d'un mail....Ils te hantent alors que tu les croyais disparus, et qu'en penser? Lorsque tu fais le bilan, tu penses que les instants de bonheur, aussi brefs soient-ils, effacent les souffrances, les peines que valaient ces instants, alors, pourquoi n'y arrives-tu pas? Pourquoi n'arrives-tu pas à penser tel celui-là, ou telle celle-là qui pensent qu'en embuscade se cache ce qu'il y aurait de plus beau au monde, et pouvant te tomber dessus à l'improviste?

Car tu imagines l'avoir déjà vécu....Et tel un enfant, un bébé devant un jouet qu'il possède et considère comme l'objet le plus important au monde, il t'est retiré, arraché. Une partie de toi-même est déchirée. Une autre nécrosée. Pourtant tu guéris ou tu aimes à le croire. Et puis ces flashs. Ces images stromboscopiques qui se superposent alternativement à la réalité s'ajoutent et se confondent. S'en suit alors une lutte intestine et sans répit s'achevant forcément par la victoire du présent. Mais toute victoire à un prix, et les doutes du passé ressurgissent troublant ce futur incertain dont toi-même tu ne sais pas vraiment quelle forme tu veux qu'il prenne....

Alors tu te surprends à fuir comme la peste ce terrible sentiment...Sentiment? Sensation...L'espoir. L'espoir est terrible, dans les moments de bonheur il te transcende, dans les moment de dépit, il t'enfonce...